En France, le cancer du col de l’utérus touche chaque année près de 3100 femmes et cause environ 1100 décès.
Qu’est-ce que le cancer du col de l’utérus ?
Le cancer du col de l’utérus est induit par une famille de virus, les Papillomavirus Humains (HPV : Human Papillomavirus Virus), virus sexuellement transmissibles très fréquents. Seuls certains papillomavirus sont susceptibles d’induire un cancer et sont recherchés dans les analyses, on les appelle les Papillomavirus à Haut Risque oncogène (HPV HR).
90 % des infections HPV sont éliminées naturellement dans les 2 ans. Toutefois, dans certains cas, cette infection persiste et peut provoquer des lésions qui, si elles ne sont pas traitées, peuvent évoluer vers un cancer 10 à 20 ans après leur apparition. Ce virus présent sur la peau et les muqueuses se transmet le plus souvent lors des rapports sexuels, avec ou sans pénétration. Le préservatif ne permet pas de s’en protéger complètement.
La plupart des hommes et des femmes seront infectés par ce virus au cours de leur vie.
Le dépistage, un réflexe à acquérir dès 25 ans
Le dépistage permet soit de repérer le virus HPV à la surface du col de l’utérus soit des lésions débutantes sur le col. Toutes les femmes sont concernées par ce dépistage y compris les femmes vaccinées contre les HPV et les femmes ménopausées.
En quoi consiste le dépistage ?
Le dépistage repose sur l’analyse d’un prélèvement effectué au niveau du col de l’utérus (appelé communément « frottis ») permettant de détecter au plus tôt des lésions au niveau du col de l’utérus et de les traiter avant qu’elles ne se transforment en cancer.
Il est recommandé à toutes les femmes de 25 à 65 ans, vaccinées ou non contre les virus HPV, et même après la ménopause, de réaliser un dépistage.
De 25 à 29 ans, le laboratoire recherche des cellules anormales sur le prélèvement (analyse cytologique). De 30 ans à 65 ans, le laboratoire recherche la présence de virus HPV sur le prélèvement. Quel que soit l’âge le prélèvement est le même pour la femme, c’est l’analyse au laboratoire qui change.
De 25 à 29 ans
Dépistage par test Cytologique
Tous les 3 ans, après 2 tests normaux réalisés à 1 an d’intervalle.
De 30 à 65 ans
Dépistage par test HPV
Tous les 5 ans, le 1er test HPV doit avoir lieu 3 ans après le dernier dépistage cytologique normal ou dès 30 ans si pas de test antérieur puis tous les 5 ans.
Si vous n’avez pas réalisé votre test de dépistage dans les délais recommandés, vous recevrez un courrier de l’Assurance Maladie vous invitant à le faire. Sur présentation de l’invitation, l’analyse de votre prélèvement sera prise en charge à 100% (la consultation sera prise en charge dans les conditions habituelles par l’Assurance maladie et la complémentaire santé).
200 000
Cytologies anormales par an
32 000
Lésions précancéreuses du col de l’utérus
3 100
Nouveaux cas de cancer du col de l’utérus par an
1 100
Décès par an
90 % des cancers du col de l’utérus pourraient être évités grâce au dépistage
Le dépistage en pratique
Le rendez-vous
Je prends rendez-vous auprès de :
- un gynécologue
- un médecin généraliste
- une sage-femme
- un centre de santé
- un laboratoire de biologie médicale
L’examen
L’examen se fait en position gynécologique. Le professionnel de santé prélève des cellules au niveau du col de l’utérus.
Il ne dure que quelques minutes. Il peut être légèrement désagréable mais en général est indolore.
Le résultat
Le prélèvement est envoyé et analysé au laboratoire et vous recevrez les résultats à votre domicile ainsi que votre médecin et le CRCDC-CVL.
Si aucune anomalie n’est détectée, vous referez un test de dépistage selon les délais recommandés.
Si des cellules anormales et/ou la présence de virus sont détectées, votre professionnel de santé vous indiquera les examens complémentaires à réaliser.
Comment recevoir votre invitation ?
Pour recevoir votre invitation, contactez votre Caisse d’Assurance Maladie par téléphone ou par votre espace internet :
- CPAM et régimes hébergés * : Appeler au 3646
- MSA :
- Appeler au 02 37 999 999 pour les départements du Cher (18), de l’Eure-et-Loir (28), du Loiret (45)
- Appeler au 02 54 44 87 87 pour les départements de l’Indre (36), de l’Indre-et-Loire (37), du Loir-et-Cher (41)
- MGEN : 3676
- SNCF appeler au 04 95 04 04 04
- Autres régimes spéciaux d’assurance maladie, veuillez directement contacter la caisse dont vous dépendez
Pour les femmes ayant un compte ameli, cette invitation est envoyée sur le compte ameli par l’Assurance maladie.
Le CRCDC ne peut pas envoyer les invitations aux programmes de dépistage depuis janvier 2024.
*Régimes hébergés : Sections Locales Mutualistes (MAEE, CAMIEG, INTERIAL, MAGE, MCVPAP), Régime de la Banque de France (BDF), Caisse d’Assurance Vieillesse Invalidité et Maladie des Cultes (CAVIMAC), Régime Minier de Sécurité Sociale (CANSSM), Caisse de Retraite et de Prévoyance des Clercs et Employés de Notaire (CRPCEN), Etablissement National des Invalides de la Marine (ENIM), Mutuelle Générale de la Police (MGP), Caisse des français de l’étranger (CFE).
L’auto-prélèvement vaginal
L’APV consiste à récupérer soi-même des cellules au niveau du vagin par léger frottement à l’aide d’un écouvillon. Si la recherche d’HPV à haut risque se révèle positive, la femme devra impérativement réaliser un prélèvement cervico utérin chez un professionnel de santé afin d’effectuer la recherche de cellules anormales au niveau du col de l’utérus.
Il est prévu qu’un kit d’auto-prélèvement vaginal soit directement adressé par l’Assurance maladie au domicile de la femme lors de la seconde relance à 12 mois pour permettre le dépistage des femmes à partir de 30 ans qui ne se font jamais dépister ou qui ne se font pas dépister selon le rythme recommandé. Cet envoi pourrait être effectif en 2025.
Attention: L’APV est considéré comme une modalité de prélèvement alternative au prélèvement cervico-utérin par un professionnel de santé et ne doit pas être proposé en première intention. L’APV ne peut pas se substituer à une consultation médicale.
La vaccination contre les HPV
Les papillomavirus Humains (HPV) sont responsables de plusieurs types de cancers : le col de l’utérus, l’anus, l’oropharynx, la vulve, le vagin et le pénis.
La vaccination contre les HPV protège contre 70 à 90 % des HPV à Haut Risque.
Elle est indiquée pour les filles et les garçons entre 11 et 14 ans, avec un rattrapage possible entre 15 et 19 ans. Il est indispensable de respecter le schéma vaccinal pour bénéficier d’une protection maximale.
Le cancer du col de l’utérus est donc évitable grâce à la vaccination et au dépistage
Le rôle du CRCDC
Le CRCDC participe avec l’ensemble des professionnels de santé impliqués dans ce dépistage au suivi des personnes dépistées. Le CRCDC est destinataire de l’ensemble des résultats des tests de dépistage analysés par les laboratoires de biologie médicale ou les cabinets d’anatomo-cytopathologie. En cas de résultat positif, le CRCDC recueille l’ensemble des résultats des examens réalisés suite au dépistage anormal (tests de contrôle, colposcopie, conisation…) auprès des professionnels de santé . En l’absence d’examen réalisé suite à un test positif, le CRCDC prend contact avec la personne ayant réalisé le test et son médecin pour rappeler la nécessité de faire ces examens.
Questions / Réponses
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Je n’ai aucun symptôme, je me sens bien, dois-je quand même faire ce dépistage ?
OUI. Ce test permet de déceler des anomalies des cellules du col de l’utérus ou un HPV avant même l’apparition de symptômes. Entre 25 et 65 ans, il est important de faire un dépistage du cancer du col de l’utérus régulièrement.
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Je n’ai jamais eu de rapport sexuel, dois-je quand même réaliser un prélèvement au niveau du col de l’utérus ?
NON. Il est nécessaire de faire un prélèvement pour toute femme de 25 à 65 ans ayant eu au moins un rapport sexuel dans sa vie.
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Faut-il vous faire dépister si vous êtes vaccinée contre le virus HPV ?
OUI. Vaccinée ou non, un dépistage régulier est nécessaire. En effet, la vaccination contre le virus HPV protège contre la plupart des virus responsables des cancers du col de l’utérus, mais pas contre tous.
La vaccination et le dépistage sont deux méthodes de prévention complémentaires du cancer du col de l’utérus
Vous avez encore des questions ?
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- J’ai des questions sur le cancer du col de l’utérus
- Vaccination contre les cancers HPV
